Et encore un courrier au PS au sujet des régionales
Ce matin j’envoie en tant que secrétaire régional des Verts un nouveau courrier à Robert Navarro, 1er fédéral du PS de l’Hérault au sujet des régionales.
Cela fait trois fois en quatre mois qu’il écrit aux Verts Languedoc-Roussillon pour demander une rencontre sur la question des élections, et c’est donc la troisième fois que nous lui répondons pour lui dire que nous ne pouvons le rencontrer tant que la question de leur tête de liste n’est pas tranchée.
Trois fois que nous lui expliquons que les Verts ont quitté la majorité de Georges Freche et demandent son remplacement à la tête de la région et trois fois que Robert Navarro y revient.
Mais pourquoi une telle insistance ?
N’a t il pas nos numéros de téléphone pour appeler ? Ne connaît-il pas nos positions ?
Et pourquoi préfère-t-il des courriers ?
Cela dit : net progrès : nous avons reçus le troisième par mail, les deux premiers avaient été envoyés par la Poste
C’est étrange cette façon de procéder. Entre partenaires potentiels et entre “camarades” qui plus est, en général on se téléphone , on s’invite à manger, on discute, et on trouve des solutions.
Là ce sont des courriers postaux comme pour acter que la demande a été faite et que ce serait nous qui refusions.
Etrange aussi la situation de ce “partenaire” socialiste qui veut discuter avec les Verts, alors que ce même PS a écarté les écologistes de la majorité à la ville de Montpellier -sous la propre autorité de Rovert Navarro- lors des dernières municipales, et que les élus régionaux sont aussi dans l’opposition.
Situation paradoxale en effet, ou l’on nierait la réalité : la situation politique des Verts dans les collectivités de la région et les positions sans cesse réaffirmées des écologistes par rapport à Georges Frêche
La situation politique, c’est la place réservée par le PS aux Verts dans les collectivités en Languedoc-Roussillon : l’opposition. Que se soit aux municipales dans la capitale régionale, ou au conseil régional lui-même les Verts sont encore et toujours dans l’opposition, c’est aussi le cas dans toute la région Languedoc-Roussillon -où mettons à part la Lozère - aucun accord n’a pu être trouvé pour les municipales, les cantonales, les législatives ou les sénatoriales* avec les socialistes. Au mieux, les écologistes sont dans l’opposition au PS, au pire, ils ne sont plus représentés parce que l’alliance était impossible.
Dans le style, le troisième courrier est un modèle du genre pour nier toute évidence car, alors que nous répétons sans cesse depuis trois ans que nous ne voulons plus de Georges Freche à la tête de la région, le 1er Fédéral du PS nous explique à propos du président sortant que les “négociations politiques et programmatiques (..) semblent bien plus importantes que les questions de personne”.
C’est incroyable : aussi je vous en conseille la lecture.
Et tout est à l’avenant, cela finit même pas une recommandation- ou une menace, cela dépend de quel point de vue - on se place, je cite : “j’espère (….) que les Verts Languedoc-Roussillon n’ont pas l’intention de déroger aux traditions républicaines de la Gauche”.
Mais l’information essentielle de ce courrier est quand même celle que Georges Frêche sera bien candidat à la candidature socialiste ou tout au moins que les militants se prononceront sur sa candidature.
Et pour ce qui concerne les écologistes et la gauche dans cette région, ce n’est pas une bonne nouvelle.
Pour voir les échanges depuis avril 2009
le courrier de Robert Navarro du 2 avril 2009
la réponse des Verts du 20 avril 2009
le courrier de Robert Navarro du 18 juin 2009
la réponse des Verts du 1er juillet 2009
le courrier de Robert Navarro du 20 juillet 2009
la réponse des Verts du 28 juillet 2009
* pour l’histoire : le seul accord passé avec les socialistes depuis 2001 l’a été pour les législatives de 2002 sur la quatrième circonscription de l’Hérault dans le cadre d’accords nationaux Verts-PS, cette circonscription était réservée aux Verts, la fédération du PS de l’Hérault a choisi d’investir un candidat socialiste de l’Hérault face au candidat investie par le national, il y avait donc deux candidats PS sur cette circonscription, l’un investie par le PS national et les Verts, l’autre par le seul PS local : résultat : la circonscription imprenable par la droite…… était gagnée…..par la droite